Procès...
Si je choisis le mot procès aujourd'hui, c'est qu'il me parait coller à l'actualité, et j'ai trouvé à son sujet les procès d'animaux d'antan...
Procès : nom masculin
- Le mot latin processus signifait à l'origine progrès, progression, du verbe procedere, aller en avant. On parlait du procès de l'embryon...
- le mot procès est apparu au XIVème siècle avec le sens de marche, développement, et plus précisément d'affaire traitée en justice, qui est déjà le sens actuel : ensemble des formalités visant à l'instruction et au jugement d'un litige.
Au sens figuré, faire le procès de quelque chose, c'est l'attaquer, le critiquer.
"Sans autre forme de procès" = sans plus de façons ...exemple : Le perturbateur fut assommé, puis jeté à la rue, sans autre forme de procès.
Quand au procès-verbal chacun sait qu'il ne se contente pas d'être verbal...(en droit ça évoque le temps où des sergents illettrés faisaient un rapport oral de leurs constatations) Maintenant, il est écrit par un officier de police judiciaire ou un de ses subordonnés sur constatation d'un délit, ou d'un fait entrainant des conséquences juridiques.
Procès d'animaux :
Il fut un temps du XIIème au XVIème siècle, où les tribunaux prononcaient des condamnations contre des animaux coupables de crimes ou de délits. Une bête soupçonnée d'avoir causé mort d'homme ou pratiqué la sorcellerie était bel et bien arrêtée, jugée, et éventuellement exécutée par le bourreau.
En voici quelques exemples :
1314 : taureau condamné à être pendu pour avoir tué un homme. Sentence confirmée par le parlement (Valais).
1451 : sangsues excommuniées par l'évêque de Lausanne parce qu'elles s'en prenaient aux poissons
1474 : coq condamné à être brûlé pour avoir pondu un oeuf (Bâle)
1585 : chenilles condamnées à quitter le diocèse de Valence.
Ces temps sont bien révolus...Mais comment ne pas évoquer le cas très récent de ce coq condamné à rester dans l'obscurité bien après l'aurore pour que son chant ne gêne pas ses voisins...
Ces notes sont prises dans "Merveilles et secrets de la langue française" édition 2000..
Moi je pense que maintenant il n'y a plus de jugements mais on euthanasie quand même les chiens coupables de morsures entrainant la mort...
Je suppose qu'il n'y a pas moyen de faire autrement, devant de tels drames...
Pour finir sur un ton plus léger, l'histoire des chenilles et des sangsues m'amuse beaucoup....Maintenant on règlerait le sort des chenilles à coup d'insecticide...Pour les sangsues idem on ne se contenterait pas de les excommunier....Quant au coq, ça devait être une poule...( pauvre bête !)...Bonne journée à tous...